Loin des syndicats aux positions à géométrie variable, le SIES reste fidèle à ses valeurs.
Editorial du 5 décembre 2016
Dans le sillage de Vincent Peillon qui a considérablement diminué les protections statutaires des professeurs, Najat Vallaud Belkacem poursuit son entreprise de destruction de l’Ecole républicaine et d’éradication méthodique de toute forme de valorisation du mérite que ce soit pour les élèves ou pour les professeurs et CPE.
A l’instar de Vincent Peillon qui a réussi à détruire nos statuts en bénéficiant du soutien des syndicats de la FSU, du SNALC, de l’UNSA et du SGEN-CFDT, quand ses prédécesseurs avaient échoué, ne pouvant compter que sur le soutien de l’UNSA et du SGEN-CFDT, Najat Vallaud Belkacem aura réussi à supprimer la double notation administrative et pédagogique, à supprimer les rythmes d’avancement au grand choix et au choix, à supprimer la valorisation financière de la bi-admissibilité au concours de l’agrégation et à mettre en place l’évaluation par compétences des professeurs et CPE qui n’est qu’un avatar de « l’entretien professionnel ».
Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale de 2009 à 2012 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait le même projet de réforme concernant la mise en place d’un rythme d’avancement unique, la suppression de la double notation administrative et pédagogique, et le renforcement du pouvoir du chef d’établissement. Ce projet avait immédiatement fédéré contre lui une intersyndicale regroupant bien évidemment le SIES et l’ensemble des syndicats, à l’exception de l’UNSA et du SGEN-CFDT. Les n° 46, 51 et 52 du « Courrier du SIAES » témoignent de la détermination du SIES et de cette intersyndicale nationale.
Najat Vallaud Belkacem, ministre de la « désinstruction » et de la « rééducation » nationale, aura eu la chance de compter nettement moins de syndicats opposés à sa réforme « nouvelles carrières » et de pouvoir compter sur le soutien et le vote des syndicats de la FSU (SNES, SNEP, SNUEP ...), et bien sûr de l’UNSA et du SGEN-CFDT. D’autres syndicats, bien qu’opposés au protocole « Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations » ne sont pas pour autant favorables à la valorisation du mérite.
Le SIES demande la non application du protocole PPCR et le retrait de la scandaleuse réforme « nouvelles carrières » et revendique toujours l’abrogation des textes relatifs à la réforme du collège. Une véritable revalorisation morale et financière des professeurs et des CPE doit être réalisée, sans que notre liberté pédagogique individuelle et nos statuts soient remis en cause.
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sies, syndicat d'enseignants du second degre