Le déclassement de notre Nation se poursuit. L’Éducation nationale agonise. La désinstruction orchestrée est parachevée tant le champ lexical et/ou sémantique des élèves s’est réduit. Le niveau scolaire moyen des élèves français se rapproche des abysses des classements successifs.

Les violences envers les professeurs qui incarnent l’instruction et la civilisation et envers les fonctionnaires assurant des fonctions régaliennes sont quotidiennes et banalisées. Il en est de même pour les atteintes à la laïcité qui sont autant de provocations communautaristes.

La paupérisation des professeurs et le déclassement social qui en résulte sont intolérables.

D’ici 2030, l’Éducation nationale, qui ne parvient plus à recruter en nombre suffisant des titulaires ayant le niveau requis pour instruire les élèves et qui voit les taux de sélectivité des concours plonger, verra partir en retraite 328 000 professeurs. Le système est au bord du gouffre !
A l’heure où ces lignes sont rédigées, le sixième premier ministre en quatre ans vient d’être nommé et le nom du quatrième ministre de l’Éducation nationale de l’année 2024 - le septième en quatre ans - n’est pas encore connu.
Peut-on croire ou espérer que ceux qui ont exercé des responsabilités politiques de haut niveau depuis 40 ans ont la capacité ou seulement la volonté d’apporter des solutions ? Ne font-ils pas partie du problème ? N’ont-ils pas l’immense responsabilité du désastre éducatif, budgétaire, économique, sécuritaire, sanitaire, sociétal ? Que peuvent encore attendre d’eux les professeurs ? Les ignobles projets du précédent gouvernement sont-ils pour autant relégués aux oubliettes de l’histoire ou vont-ils ressurgir dans quelques semaines ?